Le 19 juillet, le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF) a organisé une journée francophone en amont du 8e congrès de l’internationale de l’éducation.

Cette journée a été dense et animée. Plus de 90 camarades des syndicats francophones de l’éducation ont fait de cette mise en bouche syndicale une réussite. Comme il est impossible de résumer en quelques lignes les différents échanges que nous avons eus, revenons sur quelques points clés de cette journée.

En ce qui concerne la thématique du dialogue social, notre camarade tunisien a évoqué le rôle important de sa centrale syndicale, l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT), dans l’évolution du pays et la difficulté à faire respecter le droit du travail malgré des textes novateurs. Nos deux camarades du  Burkina Faso ont montré que les luttes syndicales pouvaient être gagnantes à condition de savoir mettre les dissensions de côté et de maintenir un front uni face au gouvernement.

Pour en savoir plus, voir leur présentation power-point.

C’est ainsi que des avancées concernant la formation des enseignants et leur niveau de recrutement, des créations d’emplois nouveaux notamment en personnels de soutien, des évolutions de carrière, des subventions pour doter les enseignants en matériel pédagogique ont été obtenues. Mais les syndicats doivent rester vigilants, le débat avec la salle a montré que les gouvernements ne respectaient pas toujours leurs engagements et se contentaient parfois d’un simulacre de dialogue social, comme au Bénin ou en Guinée. Au Maroc, il n’y a plus de dialogue social depuis 2011 et au Tchad, la crise de 2016 a fait voler en éclat tous les accords salariaux de la fonction publique, aboutissant à des baisses importantes de rémunération.

Au cours des ateliers de l’après-midi a été abordée la question de la représentativité syndicale, à travers l’adhésion et les campagnes de syndicalisation. Un atelier spécifique sur les élections professionnelles, qui existent ou vont être mises en place dans certains pays, a permis à chacun de mieux comprendre les finalités d’un tel dispositif, qui mesure le poids des organisations syndicales et leur permet de siéger dans les instances de négociations ou de disposer de moyens financiers.

Pour en savoir plus sur cet atelier: Elections-professionnelles

Enfin, la question climatique a été abordée du point de vue des éducateurs et syndicalistes que nous sommes. Plusieurs organisations ont exposé les projets qu’elles menaient dans leurs pays, comme au Gabon avec WWF et l’Unesco, au Canada avec Imagine’action ou au Sénégal avec un comité de l’éducation dédié à l’environnement.

Pour en savoir plus sur les débats qui ont porté sur cette question: Changements-climatiques

Les syndicats francophones sont bien décidés à faire entendre leur voix tout au long du congrès de l’Internationale de l’éducation, par l’intermédiaire des discussions sur les résolutions et leurs amendements ou sur la représentation dans les instances de l’IE. Nul doute que des échanges informels prolongeront cette intéressante journée de travail, le Bureau du CSFEF est en tout cas décidé à faire fructifier les idées pour donner du sens à son action et renforcer la solidarité.