Plus de 80 personnes ont participé à une réunion des syndicats francophones organisée par le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF) le 21 novembre lors de la 10e Conférence de l’IE Afrique à Johannesburg en Afrique du Sud. Cette réunion a permis de valoriser le dynamisme des organisations francophones et de faire connaître leurs actions ainsi que les enjeux prioritaires dans les pays francophones.

La présidente du CSFEF, Claire Guéville, a débuté la réunion en rappelant l’histoire du CSFEF qui a été créé en 1987 à Québec, en amont du 2e Sommet de la Francophonie. Le CSFEF est une Organisation internationale non gouvernementale accréditée auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et constitue le réseau des syndicats francophones affiliés à l’Internationale de l’éducation.

Le secrétaire général du CSFEF, Luc Allaire, a informé les représentantes et représentants des syndicats francophones africains que la prochaine Rencontre du CSFEF aura lieu à Buenos Aires en Argentine, du 26 au 28 juillet 2024 tout juste avant le Congrès de l’Internationale de l’Éducation. Toutes les personnes déléguées par des syndicats francophones au congrès de l’IE doivent s’inscrire en indiquant qu’ils arriveront une journée avant le début du Congrès de l’IE, afin de pouvoir participer à la Rencontre du CSFEF.

La Rencontre du CSFEF débutera par une réunion du caucus des femmes le 26 juillet en avant-midi. La cérémonie d’ouverture aura lieu le 26 juillet en après-midi, et la Rencontre se terminera le 28 juillet à midi pour permettre aux femmes de participer au caucus des femmes de l’IE le 28 juillet en après-midi. La Rencontre sera aussi l’occasion d’élire les membres du Bureau exécutif du CSFEF pour un mandat de deux ans.

Dans la constitution du CSFEF, les Rencontres ont toujours lieu la même année que les Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie. Celui-ci aura lieu les 4 et 5 octobre 2024 à Villers-Cotterêts en France. Le thème sera :
« Créer, innover, entreprendre en français ». Ce thème a soulevé certaines critiques, car il ne fait référence qu’aux intérêts économiques et ignore l’importance de l’éducation. Il est prévu que les membres du Bureau du CSFEF soient présents au Village de la Francophonie qui aura lieu pendant le Sommet.

 

Kadiatou Bah, personne déléguée par le Sud Global au Bureau du CSFEF et secrétaire générale du SLECG de Guinée, a ensuite invité les personnes déléguées francophones à prendre la parole lors des différentes plénières et ateliers pendant la conférence, notamment sur les enjeux suivants :

  • L’Afrique est-elle en voie d’atteindre l’ODD 4 ?
  • Les stratégies de reconstruction et de renforcement des systèmes éducatifs africains
  • Vers un mouvement syndical dynamique
  • Des établissements d’enseignement sûrs et sains
  • Le dialogue social et politique
  • La défense et la promotion de la liberté académique et l’autonomie professionnelle
  • L’éducation à la petite enfance

Le dernier point à l’ordre du jour touchait les projets de coopération menés dans les pays francophones. Moustapha Guitteye, déléguée d’Afrique de l’Ouest au bureau du CSFEF et secrétaire général du SNEC au Mali, a parlé de l’importance de l’implication des syndicats francophones dans la campagne de l’IE pour l’éducation publique. Le secrétaire général de la CSC-Enseignement, Valéry Nsumpi a alors présenté la campagne contre la privatisation de l’éducation qui sera menée en République démocratique du Congo, à la suite de la recherche qui a été menée l’année dernière grâce au soutien du CSFEF et de la CSQ.

Finalement, Gaétan Kponoukon du Bénin, Almoustapha Moussa du Niger et Valéry Nsumpi de RDC ont vanté les mérites des projets de cercles d’étude dans leurs pays respectifs. Ces projets ont permis d’implanter le syndicat dans les différentes régions du pays, permettant aux jeunes et aux femmes de s’investir davantage dans leur organisation. Ils ont aussi permis d’améliorer le dialogue social et de régler des conflits locaux.