En cette journée mondiale des enseignantes et enseignants, le 5 octobre 2020, la directrice générale de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et membre du Bureau exécutif de l’Internationale de l’Éducation a envoyé ce message par vidéo aux syndicats de l’éducation haïtiens.

Voici le contenu de ce message:

Cette Journée mondiale des enseignantes et enseignants que nous soulignons en ce 5 octobre 2020 est tout à fait particulière car l’année 2020 a été l’une des années les plus difficiles de l’histoire récente. Avec plus de 90 % de la population étudiante mondiale non scolarisée au plus fort de la pandémie, l’éducation a été gravement affectée par la propagation de la COVID-19.

En Haïti aussi, tout comme ici au Québec, les écoles ont dû fermer et cela a démontré que nous n’étions pas tous égaux devant la pandémie. Les enfants des milieux favorisés qui fréquentaient des écoles huppées ont pu avoir accès à une formation à distance, pendant que les élèves de milieux défavorisés, qui n’avaient pas d’ordinateur à la maison, pas d’accès à Internet, n’ont pas eu cette chance.

En ce temps de pandémie, il est donc primordial de rappeler les priorités que défend l’IE à l’occasion de la Journée mondiale des enseignantes et enseignants : une éducation de qualité, gratuite, inclusive pour toutes et tous.

Une éducation de qualité, cela signifie bien sûr des enseignantes et enseignants bien formés, qui ont de bonnes conditions de travail, un salaire décent et qui ont accès à une formation continue.

Mais pour obtenir et maintenir ces acquis, cela prend des syndicats de l’éducation qui puissent négocier les conditions de travail de leurs membres. Et cela passe par un réel dialogue social avec le ministère de l’Éducation et le gouvernement.

En Haïti, vous vous mobilisez pour une éducation de qualité. Je salue votre mobilisation. Vous étiez des milliers au mois d’août à revendiquer que la réouverture des classes se fasse de manière sécuritaire dans de bonnes conditions sanitaires.

Toutefois, le gouvernement a répondu par la répression.

En tant que membre du Bureau exécutif de l’IE, je peux vous assurer que les nous appuyons vos revendications :

  • La nécessité que l’État garantisse la liberté syndicale pour que les enseignants et enseignantes puissent jouer pleinement leurs rôles de leaders en temps de crise.
  • La nécessité de garantir la condition Enseignante comme condition pouvant favoriser qu’ils puissent continuer à remplir leur mission en tant que façonneurs d’avenir.
  • Le rappel de l’inexistence de ces conditions actuellement en Haïti en raison de l’arbitraire exercé par le gouvernement.

Je peux vous assurer de la solidarité de l’IE aux enseignants et enseignantes d’Haïti dans leurs luttes pour créer les conditions favorables à une éducation publique de qualité pour tous et pour toutes.