En cette Journée mondiale de la Francophonie, le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF) tient à souligner qu’une autre Francophonie est possible, différente de la vision mercantile proposée par l’OIF, qui a décidé de placer la Journée de 2024 sous le thème du prochain Sommet de la Francophonie : « Créer, innover, entreprendre en français ».

 

Cette vision autre de la Francophonie en est une basée sur la solidarité, comme le défendent les syndicats de l’éducation francophones, qui rejettent l’orientation de nombreux gouvernements de reléguer l’éducation à l’espace marchand. Une solidarité d’autant plus importante que tous les pays francophones, tant ceux du Nord que ceux du Sud, font face à des pénuries d’enseignantes et enseignants qui risquent d’entraîner des conséquences désastreuses pour le développement de nos pays.

 

Cette pénurie est due principalement au sous-financement de l’éducation publique. Pour faire à ce sous-financement, l’Internationale de l’éducation a lancé une vaste campagne sous le thème « La force du public – Ensemble on fait école ! », à laquelle le CSFEF participe activement.

 

Devant ce problème majeur, les Nations Unies ont publié une série de recommandations adressées aux gouvernements du monde entier pour renforcer la profession et garantir que le personnel enseignant soit valorisé et respecté.

Le CSFEF demande donc aux gouvernements des pays francophones de mettre en œuvre ces recommandations, qui visent notamment à offrir des salaires compétitifs, équitables et professionnels pour les enseignantes et enseignants, alignés sur ceux d’autres professions exigeant des niveaux d’études similaires; à assurer un financement équitable de l’éducation et à investir durablement dans la profession enseignante afin de mettre fin aux mesures d’austérité qui affectent l’éducation.

En cette Journée mondiale de la Francophonie, nous appelons les gouvernements des pays francophones à transformer les 59 recommandations de l’ONU en réalité.

L’heure est venue de nous organiser, de nous mobiliser et d’unir nos forces pour démontrer l’importance de l’éducation publique et veiller à ce que les gouvernements financent pleinement l’éducation et mettent en œuvre ces recommandations.