Alors que la plupart des institutions officielles (ONU, CEDEAO, OIF) et quelques chefs d’Etat ont condamné le coup d’Etat du 5 septembre, le mouvement syndical guinéen se démarque de ces prises de positions.
Pour les Centrales syndicales, le coup d’État est la conséquence inéluctable d’une violation continuelle des droits des citoyens par le gouvernement depuis au moins deux ans: réforme de la constitution pour prolonger le mandat du président Alpha Condé, non respect des accords sociaux signés à l’issue d’âpres négociations, corruption et népotisme au sommet de l’Etat.
La CNTG et l’USTG prennent acte de l’atmosphère de calme et de paix qui s’est installée à l’issue du coup d’Etat et souhaitent que la mise en place d’un comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) prennent les décisions justes et courageuses qui s’imposent dans le cadre d’un dialogue social à reconstruire.
La CNTG et l’USTG ont publié un communiqué exprimant en dix points leurs préoccupations et leurs demandes auprès du CNRD, notamment de mettre en place une gouvernance vertueuse qui permettra d’offrir des opportunités d’emploi aux guinéens et guinéennes, sans discrimination, ni exclusion. Elles demandent avec force de moraliser l’Administration Publique et de veiller à l’indépendance de la Justice.
le Comité syndical francophone s’est tout d’abord assuré que les camarades de la FSPE et du SLECG n’avaient pas été inquiétés, il a pu recueillir des informations rassurantes sur la sécurité dans le pays. Le CSFEF apporte son soutien aux Centrales syndicales et appuie leurs demandes.