C’est la fin de ces trois jours intenses où nous avons débattu, discuté et élaboré des perspectives pour l’avenir. Pour moi cette fin est surtout un début, puisque vous m’avez honoré en me confiant la présidence du CSFEF pour les deux ans à venir.

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont préparé cette XVe Rencontre, en particulier Florian Lascroux, président sortant, et les camarades malgaches qui ont fait preuve d’un sens de l’accueil et d’un dévouement sans faille malgré les difficultés matérielles. Dès le premier jour dans ce pays, j’apprenais un mot nouveau «embouteillage», que vous avez tous éprouvé avec patience, et nous avons tous apprécié l’animation et l’ambiance chaleureuse d’Anatananarivo.

Remercions également le Bureau sortant du CSFEF pour son travail pendant les deux années écoulées, tout particulièrement notre trésorière Brigitte Bergeron. qui a su faire face à l’adversité des comptes et des règlements en urgence, ainsi que Luc Allaire notre secrétaire général qui, tant sur le plan politique qu’organisationnel, a tenu une grande partie de cette Rencontre.

Nos débats ont été riches et ont abordé de nombreux thèmes comme la qualité de l’éducation, les places respectives du secteur public et du secteur privé, la formation professionnelle, les droits syndicaux, la santé au travail, la précarité qui se développe… Le CSFEF allie francophonie et syndicalisme, cela signifie qu’on se dit les choses franchement, qu’on expose sans détour les problèmes. S’il est aisé de dialoguer avec les personnes avec qui l’on est d’accord, nous savons que le syndicalisme consiste plutôt, dans les rapports avec l’institution, à exposer ses désaccords et à aboutir ensuite à une position constructive.

Pendant ces trois jours, j’ai rencontré des camarades venus de différents horizons et ce fut pour moi, pour nous tous ici, un véritable enrichissement. Certains d’entre vous vivent ou ont vécu des situations difficiles dans leur pays. Les droits syndicaux constituent pour eux un combat constant, certains ont même été emprisonnés pour le seul délit d’opinion. D’autres camarades nous ont fait part de leurs luttes et des victoires obtenues. Ce réseau syndical francophone est utile pour se soutenir, pour partager nos expériences, pour s’inspirer de ce qui marche, pour conquérir ensemble de nouveaux droits pour les travailleurs de l’éducation qu’il représente.

Chers camarades, les droits syndicaux ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas, donc usons et abusons de nos droits : longue vie au CSFEF.