Du 26 au 28 juillet 2024, près d’une centaine de représentantes et de représentants de syndicats francophones se sont réunis à l’occasion de la 19e Rencontre du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF), à Buenos Aires en Argentine. Un objectif était commun : mettre à jour les visées stratégiques du Bureau pour les années à venir.
Se rassembler pour coopérer
Cette 19e rencontre a permis aux syndicats membres du CSFEF de discuter des enjeux particuliers aux différentes régions et, ainsi, de mettre en commun leurs idées et leurs visions à l’approche de deux conférences d’envergure : le Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) et le Sommet de la Francophonie.
Le 29 juillet 2024, des délégations du monde entier se sont donc rassemblées à Buenos Aires, en Argentine, à l’occasion du 10e Congrès mondial de l’IE. Plus de mille personnes ont assisté à ce congrès et ont échangé sous la thématique Développer nos syndicats, valoriser nos professions, défendre la démocratie. À la suite des discussions tenues lors de la 19e Rencontre, le CSFEF a redoublé d’efforts pour soutenir la campagne Pour le public : ensemble on fait école! Mise en place par l’IE, celle-ci encourageait notamment les gouvernements à investir davantage dans l’enseignement public.
Des stratégies en appui
La Rencontre de Buenos Aires a également été le moment pour le CSFEF de se préparer au Sommet de la Francophonie, qui s’est déroulé en France à l’automne 2024, sous la thématique Créer, innover, entreprendre en français. À la suite de cet événement, le CSFEF a ainsi pu structurer ses positions en une déclaration visant à exposer ses revendications, notamment en soulignant particulièrement le sous-financement de l’éducation publique par les gouvernements, ainsi que les conséquences de celui-ci sur l’enjeu préalable de la pénurie d’enseignantes et d’enseignants.
Au terme des discussions, le CSFEF a adopté quatre orientations stratégiques, qui lui serviront de lignes directrices pour la période 2024-2028 :
Axe 1 Promouvoir la francophonie syndicale et former les militantes et militants.
Axe 2 Soutenir l’école publique et les personnels de l’éducation.
Axe 3 Lutter contre la marchandisation de l’éducation et en promouvoir la gratuité.
Axe 4 Conforter et renforcer l’influence du CSFEF, de ses activités et de sa représentation dans les organismes internationaux.
Un vent de changement dans l’équipe du Bureau
Lors de la 19ᵉ Rencontre, les membres du CSFEF ont eu l’opportunité de renouveler la branche exécutive du Bureau, pour un mandat de quatre ans. À l’issue de ces élections, Claire Guéville, du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES-FSU) en France, a bénéficié de nouveau du soutien des membres et a entamé un deuxième mandat à la présidence. « Dans les combats pour l’école qui nous animent, parce que ce qui nous unit est bien plus puissant que les forces hostiles qui cherchent à nous séparer, le CSFEF continuera de prendre toute sa place! », se réjouit Claire Guéville.
Luc Beauregard, secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a ensuite été élu secrétaire général du CSFEF. De son côté, Brigitte Bergeron, de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE), a été réélue pour assumer le rôle de trésorière de l’organisation. Les vice-présidences ont été confiées respectivement à Jokebed Mougalbaye Djikoloum, du Syndicat des enseignants du Tchad (SET), et à Nicolas Anoto, de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA-Éducation) en France, tous deux très motivés par ce premier mandat.
Enfin, treize personnes déléguées ont été nommées par leurs pairs, afin de représenter les intérêts de leur région.
Résultats des élections
Afrique centrale : Jokebed Mougalbaye Djikoloum, du Syndicat des enseignants du Tchad (SET).
Afrique de l’Est : Rémy Nsengiyumva, Syndicat des travailleurs de l’enseignement du Burundi (STEB).
Afrique de l’Ouest : Appoline Fagla, du Syndicat national de l’enseignement primaire public (SNEP) au Bénin, ainsi que Moustapha Guitteye, du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) au Mali.
Afrique du Nord : Abdelaziz Sahibed-Dine, du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup) au Maroc.
Canada : Brigitte Bergeron, Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE).
Europe de l’Est : Adrian Voica, de la Fédération des syndicats libres de l’enseignement (FSLE) en Roumanie.
France : Alexandra Bojanic, Fédération syndicale unitaire (FSU), ainsi que Nicolas Anoto, de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA-Éducation).
Québec : Christine Gauthier, de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), ainsi qu’Éric Gingras, de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Suisse : Francesca Marchesini, du Syndicat des enseignants romands (SER).
Sud Global : Magalie Georges, de la Confédération nationale des éducateurs d’Haïti (CNEH).