En cette Journée internationale de la Francophonie, le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF) tient à rappeler aux chefs d’État et de gouvernement les engagements qu’ils ont pris lors du Sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Djerba en Tunisie, les 19 et 20 novembre 2022.

Ils ont en effet adopté une Déclaration sur la langue française dans la diversité linguistique de la Francophonie qui contient quelques articles sur l’éducation et la formation que voici :

  • Dans nos États et gouvernements où la langue française est officielle et d’enseignement, sur tous nos territoires nationaux ou une partie d’entre eux, nous nous engageons à assurer un enseignement de qualité dans cette langue à tous les niveaux, tout en favorisant l’apprentissage des autres langues dans les systèmes éducatifs. Soucieux de préserver la diversité linguistique de l’espace francophone si riche du partenariat entre les langues, nous encouragerons, en fonction des contextes, les approches bilingues ou plurilingues, ainsi que la maîtrise effective de plusieurs langues dans les parcours scolaires. Nous valoriserons également l’évolution de la norme linguistique dans nos différents espaces géographiques de manière à ce qu’elle prenne en compte les apports nationaux ou régionaux.
  • Dans nos États et gouvernements où la langue française a le statut de langue étrangère, nous nous engageons à lui reconnaître une place particulière parmi les langues enseignées, dans le respect de notre diversité linguistique, à la proposer dans l’offre éducative du plus grand nombre possible d’établissements et à assurer la qualité de son enseignement à tous les niveaux.
  • Dans tous nos États et gouvernements, nous œuvrerons pour le renforcement de la formation initiale et continue des enseignants et de l’ensemble du personnel éducatif, en veillant à l’acquisition des compétences linguistiques et professionnelles nécessaires à l’exercice de leurs fonctions. Nous valoriserons en particulier le métier d’enseignant, notamment par une juste rémunération et un appui aux activités professionnelles et associatives ainsi qu’à la participation à des rendez-vous nationaux et internationaux.
  • Nous serons également très attentifs à garantir l’égalité entre les filles et les garçons dans l’accès, tout au long de leur vie, aux connaissances et aux compétences en français, reconnaissant que la maîtrise de cette langue est un précieux vecteur d’acquisition du savoir et d’expression des droits. Nous favoriserons en outre l’utilisation par toutes et tous du numérique éducatif et de l’innovation technologique. Nous contribuerons à créer et à développer dans nos États et gouvernements un environnement francophone, en soutenant des activités culturelles, notamment autour du livre et de la lecture, créatives, sportives, scientifiques et ludiques en français.
  • Attachés à la solidarité qui caractérise la Francophonie, nous nous engageons à participer activement et de manière concertée à la coopération éducative et universitaire francophone, en particulier à travers la mobilité des enseignants, des élèves et des étudiants. Nous intensifierons nos efforts afin de faciliter les échanges d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’éducation, et plus particulièrement d’enseignement de la langue française et des autres langues, dans le respect des spécificités de nos systèmes éducatifs.
  • Nous ferons en sorte que la langue française puisse constituer un atout pour l’insertion professionnelle des jeunes. Nous attacherons une attention particulière à la formation professionnelle, notamment celle relative aux métiers du numérique. Nous veillerons à cet égard à élaborer et à mettre en œuvre des politiques linguistiques éducatives favorables au français en tant que langue de l’insertion économique et sociale, garante d’employabilité, vecteur de développement économique et outil de communication internationale. Organisations internationales.

Il s’agit d’engagements importants. Il faut maintenant passer de la parole aux actes.